10/09/2019
L’aujourd’hui de l’espace macédonien est le thème de notre entretien avec Goran SEKULOVSKI, professeur à l’Institut de théologie orthodoxe Saint Serge de Paris qui publie "L’échiquier macédonien, religion, politique, territoire" aux Éd. CERF. Quels sont les tiraillements complexes d’hier et d’aujourd’hui, de ce territoire balkanique où s’entrechoquent les confluents des influences grecques, slaves, serbes et bulgares, qui y revendiquent des prétentions historiques et identitaires ? Quel rôle a joué l’Eglise orthodoxe dans le marquage de ce territoire, où se dresse toujours [S1-P3] sur un immense lac, l’ancienne ville d’Ohrid, la Jérusalem des Balkans, fortifiée à la manière de Constantinople, et où on officiait dans 365 églises orthodoxes ? A l’heure où l’autocéphalie orthodoxe est réduite de + en + à la notion d’Eglise nationale, comment dépasser les risques d’instrumentalisation de l’orthodoxie au profit d’une politique identitaire et de différentiation nationale ? Notre vidéo de fin d’émission est un chant qui remonte des profondeurs de l’Orient, un chant à la Mère de Dieu, dont on vient de célébrer la Dormition et la Nativité, un chant interprété par soeur Catherine du monastère de l’Annonciation du diocèse orthodoxe d’Alep qui attend toujours son métropolite, Paul YAZIGI, toujours en captivité depuis plus de 5 ans.
