26/06/2017
Qui aujourd’hui « croit aux forces de l’esprit » ? C’est la jolie formule de François Mitterrand sentant la mort venir et consultant Jean Guitton, le philosophe chrétien, Marie de Hennezel, la psychologue accompagnatrice des mourants. Avec un humour métaphysique très spiritualiste, Tocqueville écrit à son ami Kergorlay : « Car, après tout, et dans tous les temps, les hommes aiment qu’on leur parle de leur âme, bien qu’ils ne s’occupent guère que de leurs corps ». Croire aux forces de l’eprit, c’est une attitude assez indéterminée (que sont ces forces ?), et assez précise, car l’esprit est ce qui n’est pas matériel, ni corporel. Sans autre précision, Mitterrand croit que tout ne peut s’expliquer par la matière, que l’esprit est supérieur à la matière, et que quelque chose survit au corps, autrement dit que la mort n’est pas un absolu. Telles sont les aspirations qui déterminent le spiritualisme.