80 ans de la libération d’Auschwitz : faire vivre le dialogue avec les Juifs

Ce 27 janvier 2025 marque le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. L'occasion de rappeler l'importance du dialogue avec les Juifs, de faire mémoire de la Shoah et de combattre l'antijudaïsme chrétien.

Ce lundi 27 janvier 2025 marque les 80 ans de la libération du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par l'Armée rouge. Si l'ampleur de la Shoah a mis des décennies avant d'être pleinement comprise et même simplement nommée, cette date marque le début de la découverte d'un système d'exploitation, de torture, de déshumanisation et de mort infligé à des millions d'êtres humains.

A cette occasion, la présidence de la Conférence de évêques de France (CEF) a publié une tribune qui rappelle que « nous devons, l’humanité doit, une immense reconnaissance à ceux et celles qui ont fini par parler ». Et d'ajouter : « merci aussi à tous les autres Juifs qui ne cessent de veiller à la mémoire de ce qui s’est passé dans ces camps. Tous, ils ont échappé à la Shoah. Ils en sont revenus. Amis, frères et sœurs Juifs, à cette humanité dont nous sommes tous, vous rendez un immense service. Vous l’obligez à voir, à oser regarder ce dont elle est capable. »

La CEF rappelle également que l'Eglise a mené un important travail « de réévaluation de leurs discours et de leurs pratiques » lors de l'après-guerre, qui a abouti notamment à la déclaration Nostra Aetate (1965). « Avec Nostra Aetate et ses suites, l’Église, revenant au meilleur de sa Tradition, a compris que l’existence même du peuple juif comme peuple de l’Alliance était « intérieure » à son propre mystère. »

« Nous remercions les Juifs de France et leurs diverses organisations pour leur engagement au sein de notre société », assurent les évêques de France. « Ils aident puissamment notre société française à être lucide sur elle-même. Leur vigilance à l’égard de l’antisémitisme toujours présent et agissant n’est pas, nous le savons, une manière d’auto-défense, elle est portée par le désir que notre société française incarne en vérité son idéal proclamé de « liberté, égalité, fraternité » contre tout racisme et toute discrimination. Notre démocratie a besoin d’eux. »

Il y a 80 ans, le 27 janvier 1945, était libéré le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Avec les commémorations se posent la question de la mémoire et de la transmission aux jeunes générations. Alban Perrin coordonne la formation des professeurs du secondaire au Mémorial de la Shoah.

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