En la fête de l'Annonciation, le pape François invite toute l'Église à s'unir à l'Acte de consécration de l'Ukraine et de la Russie au Cœur Immaculé de Marie qu'il effectuera en la basilique Saint-Pierre de Rome.
« L’Église, en cette heure sombre, est fortement appelée à intercéder auprès du Prince de la paix et à se faire proche de ceux qui paient dans leur chair les conséquences du conflit », a rappelé le Pape dans une lettre adressée aux évêques du monde entier le 21 mars 2022.
Le Pape invite toute l’Église à prier pour la paix et vivre cette consécration en communion avec lui. Ainsi des veillées de prières et des célébrations sont organisées dans de nombreux diocèses. Il a choisi d'effectuer cette démarche au cours de la célébration pénitentielle qu'il présidera. Cette consécration sera également réalisée au sanctuaire de Fatima par le cardinal Konrad Krajewski. L'aumônier apostolique s'est notamment rendu ces derniers jours en Ukraine, d'abord à la rencontre des réfugiés à la frontière avec la Pologne, puis dans plusieurs villes à l'ouest du pays.
Le 25 mars 1984, le pape Jean-Paul II avait consacré la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Cette consécration avait eu lieu à la demande d’une des enfants ayant vécu les apparitions à Fatima.
Déjà au début du conflit, le 24 février, la Conférence des évêques de l'Église catholique romaine en Ukraine avait demandé aux prêtres« de prier l'Acte de Consécration de l'Ukraine au Cœur Immaculé de Notre Dame dès aujourd'hui, après chaque Sainte Messe, en dehors du chant de consécration ».
#Ukraine#25mars L'invitation du #Pape à s'unir dans la prière pour la consécration de la #Russie et de l'#Ukraine au Cœur Immaculé de Marie « afin qu'elle, la Reine de la Paix, obtienne, pour la monde, la Paix. »
En cette fête de l'Annonciation, KTO bouleverse ses programmes et vous invite ce vendredi soir à une soirée spéciale pour répondre aux besoins concrets et urgents des Ukrainiens. Des reportages et des témoignages en Ukraine et aux frontières permettront de faire état de la situation et de la mobilisation des chrétiens auprès des déplacés et des réfugiés.
En partenariat avec L'Œuvre d'Orient, KTO propose de soutenir l’action des Églises et des communautés chrétiennes auprès des plus démunis.
« Solidarité avec les Ukrainiens », ce vendredi soir à 20h35 en direct sur KTO.
Les interventions publiques du Pape sur la crise en Ukraine
Lors de l'Angélus du 13 mars, le pape François a supplié « Au nom de Dieu, je vous demande, arrêtez ce massacre ! »
🔴 #Ukraine : « Au nom de Dieu, je vous demande, arrêtez ce massacre ! » Durant l'Angélus, le Pape cite notamment #Marioupol : ville « qui porte le nom de la Vierge Marie, ville martyre de la guerre déchirante qui détruit l'Ukraine... »
Lors de l'Angélus du 20 mars, le pape François a réitéré l'appel à la paix en Ukraine, qualifiant cette guerre de "répugnante" et injustifiable. Il a exprimé sa très vive douleur aux millions de réfugiés qui ont tout quitté ainsi qu'à ceux qui n'ont pas pu partir.
#Ukraine « Que tous les acteurs de la communauté internationale s'engagent vraiment pour faire arrêter cette guerre répugnante ! »
L'appel du #Pape lors de l'#Angélus.
Le Saint-Siège se propose pour faciliter les négociations
Avant même le début de l’offensive russe en Ukraine, le pape François avait affiché son inquiétude contre la montée des tensions à l’est de l’Europe. Déjà le 26 janvier, il faisait part de ses préoccupations face aux nouvelles tensions en Ukraine qui « menacent d’infliger un nouveau coup à la paix en Ukraine et qui remettent en question la sécurité sur le continent européen ».
À la veille de l'invasion russe, lors de l'audience générale du 23 février, le pape François avait déclaré : « Je prie toutes les parties impliquées pour qu'elles s'abstiennent de toute action qui pourrait provoquer encore plus de souffrance aux populations, déstabilisant la coexistence entre les nations et discréditant le droit international. »
Trois jours après le début de l’offensive russe en Ukraine, samedi 26 février, le pape François a échangé au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans un tweet, le président a remercié le Saint-Père pour sa prière :« Le peuple ukrainien ressent le soutien spirituel de Sa Sainteté ».
🔴 #Ukraine : le pape François est « bouleversé ». « Je pense aux personnes âgées, aux mamans qui cherchent un abri pour leurs enfants… Ce sont des sœurs et des frères qui doivent être accueillis ! »
Outre les appels répétés du pape François pour la paix, le Saint-Siège espère compter dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine. Le jour de l’offensive russe, le Secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin a réagi : « Il est encore temps de faire preuve de bonne volonté, il est encore possible de négocier. »
Dans un entretien à plusieurs quotidiens italiens publié le 28 février, il a déclaré : « Le Saint-Siège, qui ces dernières années a constamment, discrètement et avec une grande attention suivi les événements en Ukraine, offrant sa volonté de faciliter le dialogue avec la Russie, est toujours prêt à aider les parties à reprendre cette voie. »
Le mardi 8 mars, le Secrétaire d’État du Saint-Siège s’est entretenu avec Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Pietro Parolin a réitéré la disposition du pape François et du Saint-Siège pour « se mettre au service de cette paix ».
Cet appel au dialogue et à l’arrêt des combats a également été énoncé de vive voix par le pape François à l’ambassadeur russe. Vendredi 25 février, il s'est rendu à l'ambassade de la Fédération de Russie près le Saint-Siège. Il y a passé une demi-heure,a annoncé l'agence de presse argentine Télam.
Deux cardinaux vers l'Ukraine
Lors de l'Angélus du 6 mars, le pape François a annoncé l'envoi de deux cardinaux auprès des réfugiés ukrainiens. Le cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, s'est d'abord rendu à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, qui a vu passer plus d'un million de réfugiés. Il est arrivé le 8 mars à Lviv, ville de l'ouest de l'Ukraine, où de nombreux Ukrainiens se sont installés, fuyant les combats à l'est (c.f. photo de Une)
Le cardinal Michael Czerny, préfet par intérim du dicastère pour le service du développement humain intégral, est parti pour Budapest, en Hongrie, où il rencontre également les réfugiés. Dans un communiqué du 7 mars, la salle de presse du Saint-Siège a expliqué que « les cardinaux apporteront de l'aide aux personnes dans le besoin et représenteront non seulement le pape mais aussi tous les chrétiens qui veulent exprimer leur solidarité avec le peuple ukrainien et dire : "La guerre est une folie ! S'il vous plaît, cessez ! "». Ces mêmes mots avaient été prononcés par le pape lors de l'Angélus.
En France, les présidents de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et de la Fédération protestante de France (FPF), le pasteur François Clavairoly, se sont rendus ce jeudi 10 mars à la cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris, rattachée au patriarcat de Moscou. Ils y devaient y rencontrer le père Maxime Politov, curé de la cathédrale, pour lui remettre deux lettres à l'attention du patriarche Kirill. Mais la rencontre a été annulée. « Le protestantisme et le catholicisme français ne peuvent rester sans agir auprès des représentants concernés de l’orthodoxie présente en France », est-il écrit dans un communiqué de la CEF.
Un enjeu pour les Églises orthodoxes
Le nonce apostolique en Russie Mgr Giovanni d'Agnello a rencontré Kirill jeudi 3 mars à Moscou. Le Patriarche de Moscou aurait déclaré : « Il est très important que les Églises chrétiennes (…) ne deviennent pas, volontairement ou involontairement, parfois sans aucune volonté, des participants à ces évolutions complexes, contradictoires et en lutte qui sont présentes aujourd'hui dans l'agenda mondial ».
La guerre en Ukraine affiche ainsi des clivages au sein des Églises orthodoxes. La position du patriarche Kirill, proche du Kremlin, interroge. En 2019, une partie l’Église orthodoxe ukrainienne divorce du Patriarcat de Moscou. Le Patriarcat de Constantinople reconnaît une Église orthodoxe ukrainienne unifiée.
« Pour que notre prière ne soit pas considérée comme une expression d’hypocrisie, elle doit être accompagnée d’actions », écrit Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence des évêques de Pologne au Patriarche Kirill. « Un seul homme peut arrêter la souffrance de milliers de personnes avec un seul mot : cet homme est le président de la Fédération de Russie. Je vous demande très humblement d’appeler au retrait des troupes russes de l’État souverain qu’est l’Ukraine. »
Plusieurs représentants d’Église orthodoxe ont appelé le patriarche Kirill à agir, à l’instar du métropolite Jean de Doubna, Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale (rattaché au Patriarcat de Moscou), qui demande « instamment à sa Sainteté le patriarche Cyrille et au Saint Synode d’intervenir fermement auprès des autorités politiques de la Russie pour cesser immédiatement cette guerre qui est un péché grave devant Dieu. » Il invite les fidèles à participer aux collectes de biens.
Le métropolite Athénagoras, représentant officiel de l’Église orthodoxe en Belgique (rattaché au Patriarcat Œcuménique de Constantinople), écrit : « Il est indispensable que la sérénité puisse s’inviter à la table des discussions, car en tant que chrétiens orthodoxes, nous condamnons la violence et l’agression. En outre, la guerre entre chrétiens est une guerre fratricide. »
Le texte de la Consécration de la Russie et de l'Ukraine au Cœur Immaculé de Marie
#PrionsEnsemble, les prières du pape François pour l'Ukraine :
Je renouvelle à tous l'invitation à faire du 2 mars, mercredi des Cendres, une journée de prière et de jeûne pour la paix en #Ukraine pour être proche des souffrances du peuple ukrainien pour sentir que nous sommes tous frères et sœurs et pour implorer de Dieu la fin de la guerre pic.twitter.com/lmH6q9PPK8