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Lors de ses concerts de l’Avent à la Marktkirche, le Knabenchor Hannover, sous la direction de Jörg Breiding, part à la recherche des dynamiques et des tensions qui se développent au cours des semaines entre le premier dimanche de l’Avent et le jour de Noël - les tensions entre la pénitence et la joie, entre le respect paisible et l’exultation incessante. Cette atmosphère d’avant Noël est saisie par le son et l’image : Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 61), une cantate pour le premier dimanche de l’Avent, est enregistrée ici aux côtés de deux cantates pour le jour de Noël : Christen, ätzet diesen Tag (BWV 63), et Jauchzet, frohlocket, auf, preiset die Tage (BWV 248 I) - la première cantate du célèbre Oratorio de Noël de Bach. Le choeur et les solistes vocaux sont accompagnés par le Barockorchester L’Arco. Les musiciens de l’ensemble basé à Hanovre jouent sur des instruments qui auraient été utilisés à l’époque de Bach. Les instrumentistes à cordes, par exemple, jouent avec des archets spéciaux et des cordes en boyau plutôt qu’en acier. Avec un phrasé approprié, cela leur permet d’obtenir un son très léger et transparent. Le nombre de musiciens au sein de chaque groupe est également calqué sur les conditions que Bach aurait connues : les premiers et seconds violons ainsi que les altos sont représentés par quatre musiciens chacun. La section des basses ou de la basse continue se compose de deux violoncellistes et d’un violone, un instrument à cordes graves de la famille des violes, qui, à l’époque baroque, avait le rôle de la contrebasse moderne. Les bois et les cuivres, qui sont également calqués sur les instruments analogues de l’époque baroque, complètent l’orchestre. Les mises en musique des cantates se distinguent surtout par les partitions des bois et des cuivres. Ainsi, le caractère individuel et unique d’une cantate de l’Avent, d’une part, et d’une cantate de Noël, d’autre part, peut être reflété de manière adéquate dans l’instrumentation et l’expression musicale de chaque oeuvre.
La musique classique peine à conserver une place à la télévision. La musique sacrée encore plus. Pourtant le répertoire est vaste et le cercle des mélomanes bien vivant. KTO choisit de proposer chaque samedi – à une heure raisonnable ! – un concert choisi par notre expert François Polgàr. Parce que la musique sacrée, c’est de la musique, et c’est aussi un accès au sacré.
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