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Pas de reprise des cultes avant début décembre

Publié le 16/11/2020

À la demande du Conseil d'État, le gouvernement et les responsables des cultes ont échangé par visioconférence. Les cérémonies religieuses publiques ne pourront pas reprendre d'ici début décembre, au plus tôt.

 

Les représentants catholiques, orthodoxes, protestants, musulmans et juifs ont rencontré le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur par visioconférence, ce lundi 16 novembre. Les célébrations religieuses avec assemblée ne pourront pas reprendre avant le 1er décembre a minima, en fonction du contexte sanitaire.

D'ici là, les portes des églises demeurent ouvertes. Les démarches personnelles, telles que la prière individuelle, l'adoration eucharistique ou encore la confession, sont possibles. Un nombre limite de fidèles autorisés lors des mariages et des enterrements, est fixé à 6 et 30 participants, respectivement. Les aumôneries des hôpitaux et des prisons sont également permises.

Cette rencontre entre les autorités publiques et religieuses était l'une des préconisations du Conseil d'Etat, saisi par un référé-liberté des évêques et de plusieurs associations catholiques. Dans sa décision rendue le samedi 7 novembre, la juridiction administrative rejettait la demande de reprise des célébrations publiques avec assemblée.

Un protocole sanitaire pour les cérémonies religieuses et les activités pastorales doit être à nouveau établi entre le ministère de l'Intérieur et les représentants des cultes. « Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort et le Père Hugues de Woillemont (présents lors de la réunion avec le gouvernement, NDLR) ont exprimé la forte attente des fidèles. La CEF mesure la déception et l’impatience de beaucoup de fidèles mais les catholiques sauront tenir dans cette attente et cette privation », souligne la Conférence des évêques de France par communiqué, après la rencontre du lundi 16 novembre.

 

Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, a également assisté à cette rencontre. « Dans une collectivité, il faut comprendre que chacun doit renier à une part de ses libertés pour pouvoir garantir la liberté collective, c'est à dire la victoire contre le virus », indique-t-il dans un entretien à KTO.

 

Un week-end marqué par plusieurs manifestations

À la veille de ce week-end, où des catholiques avaient appelé à se rassembler devant plusieurs églises, le Premier ministre Gérald Darmanin a déclaré sur Franceinfo : « Je ne souhaite pas envoyer les policiers et gendarmes verbaliser des croyants devant une église, évidemment, mais s'il s'agit d'un acte répété et manifestement contraire aux lois de la République, je le ferai dès ce week-end. »

Le lendemain, la préfecture de police de Paris a interdit la manifestation prévue dimanche devant Saint-Sulpice à Paris, pour non-respect des règles sanitaires et « transformation en événement cultuel interdit sur la voie publique » durant un précédent rassemblement, qui s’est tenu vendredi. Dimanche, les manifestations de Versailles, Nantes, Lyon et dans d’autres villes en France, autorisées en préfecture, ont pu se tenir. Sur les parvis, des paroissiens et des prêtres ont affiché leur souhait de pouvoir célébrer la messe dans les églises. « Nous voulons la messe », ont porté en banderole certains fidèles, masqués et distanciés les uns des autres. Ils ont notamment affiché leur fort attachement au sacrement de l'Eucharistie.

Quelques évêques se sont désolidarisés de ces initiatives comme l’évêque de Valence Mgr Pierre-Yves Michel, qui a appelé dans une lettre ouverte « à la responsabilité et à la patience ». L’administrateur apostolique du diocèse de Lyon Mgr Michel Dubost a également appelé à la patience, dans un court communiqué, tout en soulignant : «Je souhaite que très vite, les catholiques aient l’autorisation de célébrer la messe en communauté».

Ce qui est possible en France :

 

- Se rendre dans une église individuellement, munie d’une attestation. Case recommandée à cocher : «motif familial impérieux»
- Les messes sont célébrées sans assemblée de fidèles, les ministres des cultes peuvent accueillir individuellement des fidèles et peuvent se rendre à leur domicile
- Les enterrements et les mariages dans la limite respective de 30 et 6 personnes respectivement

 

Ce qui est possible en Belgique :


- Les églises restent également ouvertes pour la prière individuelle
- Les funérailles sont les seules cérémonies possibles avec une assemblée de 15 personnes maximum

 

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