« Marchons ensemble dans l’espérance » : Le message du pape François pour le Carême

Ce mardi 25 février, depuis l’hôpital Gemelli, le pape François a publié son traditionnel message pour le Carême, signé huit jours avant son hospitalisation, le 6 février dernier. À l’approche de l’Année jubilaire, le Pape invite les fidèles à « marcher ensemble dans l’espérance ». Dans ce texte, il appelle à vivre « trois conversions que la miséricorde de Dieu adresse à tous ».

« Tous pèlerins »

En premier lieu, le pape François développe l’idée de la condition de pèlerin, à l’image du peuple d’Israël en route vers la Terre promise, engagé dans « une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle ». Il interroge ainsi les chrétiens : « Comment je me laisse interpeller par cette condition [de pèlerin] ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? »

Une conversion à la synodalité

Face à la tentation de l’individualisme et du repli sur soi, le Pape insiste sur l’importance de « cheminer avec les autres » et de faire « route ensemble ». Ainsi, il est rappellé que « Dieu nous demande de vérifier si, dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. »

Marcher ensemble dans l’espérance d’une promesse

Enfin, le Saint-Père conclut sur un passage de la Lettre de saint Paul aux Romains, thème de l’Année jubilaire : « L’espérance qui ne déçoit pas » (cf. Rm 5,5) et exhorte à en faire « l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques ». Il pose alors une série de questions essentielles : « Ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ? »