Douze ans après le séisme en Haïti

Publié le 11/01/2022

Le 12 janvier 2010, un fort tremblement de terre de magnitude 7 frappait non loin de la capitale haïtienne Port-au-Prince. Douze ans après, les conséquences se font toujours sentir. Tour d'horizon.

Le 12 janvier 2010, les rues de Port-au-Prince et des alentours étaient dévastées par un tremblement de terre, faisant plus de 200 000 morts. Cette catastrophe a plongé Haïti dans le chaos. Très vite, une solidarité internationale se met en place, mais des centaines de milliers de dollars de fonds d'aide ne sont jamais arrivés.

La pauvreté en Haïti est frappante : sur les 11 millions d'habitants, 3 à 4 millions vivent actuellement dans l'insécurité alimentaire et 78% des Haïtiens vivent avec moins de 2$ par jour.

Hausse de la violence

Cette situation de grande pauvreté sur l'île a mené à une hausse de la violence. Depuis le printemps 2020, les enlèvements sont en recrudescence. Ces deniers mois, l'un des enlèvements les plus médiatisés a été celui de sept religieux et de trois laïcs, dont le père Michel Briand, prêtre de la Société des prêtres de Saint Jacques.

Parmi les difficultés rencontrées, le pays fait également face à une pénurie de carburant. En décembre dernier, alors qu'un camion-citerne se trouve accidenté, des habitants se ruent pour recueillir de l'essence, provoquant une explosion. Près de 90 personnes sont mortes.

« Prions, prions, prions pour #Haïti ! »
Le pape François partage sa peine et sa prière après l'explosion d'un camion-citerne qui a fait plus de 60 morts, à Cap-Haïtien.
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— KTOTV (@KTOTV) December 15, 2021

Une instabilité politique

Le pays continue d'être dans une instabilité politique. En témoigne l'assassinat du président contesté Jovenel Moïse, en juillet 2021. Dans l'attente de l'élection d'un nouveau président, son Premier ministre, Ariel Henry est en charge des affaires mais il est toujours confronté à la menace des gangs.

Dans l'émission spéciale Leçons d'Espérance, le père Michel Briand confiait à Etienne Loraillère sa persévérance à rester en Haïti, malgré toutes les difficultés : « Haïti est un pays à risque. Mais quand on aime un peuple, on est prêt à se donner pour eux, comme Jésus s'est donné pour nous par amour. »