Commémoration des martyrs et des témoins de la foi du XXIe siècle -14 septembre 2025

25 ans après Jean Paul II, le pape Léon XIV présidera à son tour une commémoration œcuménique des martyrs et des témoins de la foi, le dimanche 14 septembre 2025 à 17h, dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Initialement prévue le 9 mai avec le pape François après la création de la Commission des Martyrs et des Témoins de la Foi, elle a été fixée par Léon XIV le jour de la fête de la Croix glorieuse et date marquant son 70ᵉ anniversaire. Elle rassemblera des représentants de plusieurs Églises et Communautés chrétiennes. A suivre en direct sur KTO et ktotv.com.

Placée sous le signe de l’œcuménisme, la commémoration annoncée fait écho à celle du 7 mai 2000, lorsque saint Jean-Paul II avait honoré les martyrs chrétiens du XXᵉ siècle lors d’une célébration au Colisée, en présence de représentants d’Églises et de communautés chrétiennes du monde entier.

Dans sa lettre apostolique Tertio millennio adveniente, le pape polonais avait déjà exhorté à tout mettre en œuvre pour que l’héritage de ces « soldats inconnus de la grande cause de Dieu » ne disparaisse pas.

François : dans les pas de saint Jean-Paul II

« Nous avons une grande dette envers les martyrs et nous ne pouvons pas les oublier », écrivait le pape François dans la lettre instituant la « Commission pour les nouveaux martyrs, témoins de la foi », chargée de recenser tous les chrétiens morts pour leur fidélité au Christ.

En créant cette commission au sein du dicastère pour les Causes des saints, le 5 juillet 2023, François s’inscrivait clairement dans la lignée de son prédécesseur, vingt-cinq ans plus tôt. Le Pape a choisi de centrer ce travail sur les martyrs du premier quart du XXIᵉ siècle, en vue du Jubilé de 2025, prolongeant ainsi l’élan donné par saint Jean-Paul II à l’approche du Jubilé de l’an 2000.

L’œcuménisme du sang

La commission instituée par François n’avait pas pour mission de définir de nouveaux critères de reconnaissance canonique du martyre, mais de « poursuivre la reconnaissance historique en recueillant les témoignages de vie, jusqu’à l’effusion du sang, de nos sœurs et de nos frères, afin que leur mémoire soit considérée comme un trésor que la communauté chrétienne préserve », expliquait alors le Saint-Père.

François soulignait aussi que cette recherche ne devait pas se limiter à l’Église catholique, mais s’ouvrir à toutes les confessions chrétiennes, insistant sur la portée œcuménique du martyre au cours des vingt-cinq dernières années. Il annonçait d’ailleurs qu’une célébration semblable à celle du 7 mai 2000 aurait lieu en 2025, pour rappeler « l’œcuménisme du sang ».

1624 martyrs chrétiens en 25 ans

Les victimes des attentats de Pâques au Sri Lanka en 2019, sœur Luisa Dall’Orto en Haïti, sœur Maria De Coppi au Mozambique, ou bien le père Santoro en Turquie et le père Jacques Hamel en France : au total, la commission vaticane a dressé une liste de 1624 chrétiens, de tous les continents et de toutes les confessions, tués parce qu’ils témoignaient au quotidien de l’Évangile dans leur vie et auprès des autres.

« Nombreux sont ceux qui, bien que conscients des dangers qu'ils encourent, manifestent leur foi ou participent à l'Eucharistie dominicale. D'autres sont tués dans leurs efforts pour aider, par la charité, la vie des pauvres, pour prendre soin de ceux qui sont rejetés par la société, pour chérir et promouvoir le don de la paix et la force du pardon. D'autres encore sont les victimes silencieuses, individuelles ou collectives, des bouleversements de l'histoire », écrivait encore le Pape dans sa lettre accompagnant la création de la Commission.