Béatification des 50 martyrs de l'apostolat : suivez la messe à Notre-Dame de Paris en direct sur KTO

Religieux, séminaristes ou fidèles laïcs : ils seront 50 à être béatifiés le 13 décembre à Notre-Dame de Paris, tous tués en haine de la foi par les nazis pour avoir été porter, clandestinement, une assistance spirituelle aux jeunes Français du STO. Une célébration présidée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, à suivre en direct sur KTO et kotv.com à partir de 14h30.

Le 20 juin 2025, le pape Léon XIV a signé un décret du dicastère des Causes des saints reconnaissant le martyre de 50 Français morts par haine de leur foi sous le régime nazi en 1944 et 1945. Pendant la Seconde Guerre mondiale, 300 000 jeunes Français entre 19 et 25 ans ont été envoyés en Allemagne comme ouvriers dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO). Des évêques français, en particulier le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, et l’abbé Jean Rodhain, initiateur du Secours catholique, ont porté le souci de ces jeunes et ont mis sur pied la “Mission saint Paul”, qui a consisté à envoyer des prêtres, séminaristes, religieux et laïcs pour aller exercer un apostolat clandestin auprès des jeunes ouvriers déportés. En 1943, une ordonnance allemande demande l’élimination de tous ceux qui menaient une activité religieuse auprès des travailleurs français. À partir de ce moment-là, ces missionnaires étaient sous le couperet de la peine de mort. On parle donc du “martyre de l’apostolat”.

Messe de béatification des 50 martyrs de l'apostolat à Notre-Dame de Paris

Samedi 13 décembre à 14h30

Des martyrs venus de toute la France

Si la messe de béatification des 50 martyrs du STO a lieu à Paris, ces hommes sont originaires de toutes les régions de France. L'un d'eux est même originaire du Canada, tandis qu'un autre vient d'Italie. Beaucoup étaient prêtres, mais on compte aussi plusieurs membres des Scouts de France et de la Jeunesse ouvrière chrétienne. La plupart sont morts au début de l'année 1945 dans des camps de concentration de l'Allemagne nazie (Buchenwald, Dachau, Mauthausen, Zöschen, etc.).

Un « exemple extraordinaire de dévouement »

Selon le terme technique, [ces 50 martyrs] ont tous succombé « à cause des souffrances liées à l’incarcération ». Certains ont été exécutés, certains même massacrés, beaucoup ont été torturés. D’autres encore sont morts parce que le typhus faisait des ravages considérables, et ils n’étaient pas soignés, ou pire : ceux qui étaient contaminés étaient mis à “l’infirmerie” et les soi-disant médecins nazis faisaient des « expériences » pour voir comment la contagion s’opérait. Certains ont perdu la vie durant la « marche de la mort ». Lorsque les alliés avançaient, les Allemands vidaient les camps d’ouvriers et les faisaient partir à pied la plupart du temps. Celui qui tombait en route était immédiatement tué. Ces martyrs sont morts dans des conditions terribles, ils ont vécu un calvaire. Au milieu de ces souffrances, leur exemple extraordinaire de dévouement n’a pas de prix.

Interview du père Bernard Adura, postulateur de la cause
Source I.Media

Ces Français béatifiés

Les martyrs du XXIe siècle