Cette semaine, la Foi Prise au Mot propose d’aborder une question aussi délicate que cruciale, qui touche à la fois notre lecture de la Bible et notre rapport au monde. Les premiers chapitres de la Genèse, ce grand poème de la Création, portent-ils en eux les germes de la crise écologique que nous traversons ? On l’entend souvent, l’injonction divine « Soumettez la terre et dominez-la » aurait légitimé, voire encouragé, une attitude prédatrice de l’homme envers la nature. Mais cette interprétation est-elle la seule possible ? Le récit de la Création est-il un appel à la domination aveugle ou instaure-t-il une responsabilité particulière de l’humain comme gardien ? "La bible ne connaît aucun des problèmes écologiques qui sont les nôtres, elle ne saurait nous fournir des solutions clés en main. Tout ceci ne vient pas à l’idée des auteurs, pour des raisons évidentes. En revanche, le texte biblique insiste sur la dépendance de l’humanité vis-à-vis de la nature. On est bien loin de l’image de l’homme maître et possesseur de la création" explique Béatrice Oiry, bibliste à l’Institut catholique de Paris. "Dans nos imaginaires modernes, on a l’idée d’une sorte de passivité de la terre, qui ne serait qu’un amas de matière indifférencié et à disposition. Or, cette vision prend précisément le contre-pied de la bible, qui ne traite de la création que comme une force productrice, source de vie et de changements." ajoute Marie-Caroline de Marliave, théologienne à l’Institut catholique de Paris.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.
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