L’épisode du chemin de croix est souvent perçu comme particulièrement éprouvant, presque comme le mauvais moment à passer avant la résurrection. Pourtant, le Christ dit bien : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera » (Marc 8, 34-45). Une lecture trop rapide pourrait faire comprendre ce passage comme une exaltation de la souffrance, voire comme l’origine d’un dolorisme latent au sein de l’Eglise. Le Christ enjoindrait-Il ses disciples à favoriser une vie de martyr et de souffrance ? « Porter sa croix c’est à la fois découvrir qu’il y a le mal, mais qu’on ne s’arrête pas à le laisser faire ou à le subir, qu’on veut le combattre et gagner contre lui en le transformant en instrument de pardon et d’amour », rectifie frère Christian Eeckhout, dominicain. « Prendre sa croix ne signifie pas vouloir à tout prix souffrir et épouser le martyr ! C’est avant tout refuser de subir, se remettre debout, par-delà l’épreuve, à la suite de Jésus pour l’accompagner sur le chemin qui mène à la résurrection », ajoute soeur Marie Monnet o.p., Rectrice de Domuni Universitas et invitée fil rouge de cette série de Carême.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.
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