En cette 15ème semaine du temps ordinaire, le Saint-Père a commenté l’Évangile selon Saint-Marc (6, 7-13) quand Jésus appela les Douze pour les envoyer en mission, deux par deux, «une sorte de stage», affirme le Pape, «pour apprendre ce qu’ils seront appelés à faire après la résurrection, avec la puissance de l’Esprit Saint». Jésus ne manque pas de donner des consignes au Douze alors qu’ils sont au tout début de leur activité missionnaire. Le Pape s’arrête ainsi sur «le style missionnaire» dans sa catéchèse. La mission a un centre, Jésus Le disciple missionnaire a, avant tout, un centre de référence, qui est la personne de Jésus. Le récit l’indique en utilisant une série de verbes qui ont Jésus pour sujet. Ainsi la motivation et les actions des Douze «semblent irradier d’un centre», explique le Pape, dans leurs actions missionnaires est reproposée la présence et l’oeuvre de Jésus. «Cela montre que les apôtres n’ont rien de propre à annoncer, ni des capacités propres à démontrer, mais ils parlent et agissent en tant qu’envoyés, messagers de Jésus».Cet épisode évangélique concerne tous les baptisés là où ils vivent, et non pas uniquement les prêtres, poursuit François. Et pour eux aussi «cette mission est authentique seulement lorsqu’elle part de son centre immuable qu’est Jésus». François rappelle qu’il ne s’agit pas de «l’initiative de fidèles individuels, ni de groupes, ni même de grands rassemblements, mais c’est la mission de l’Église unie de manière inséparable à son Seigneur. Aucun chrétien n’annonce l’Évangile de manière propre, mais uniquement lorsqu’il y est invité par l’Église qui a en reçu le mandat du christ en personne». Évangéliser sans appuis, ni faveurs La seconde caractéristique du style missionnaire est «un `visage’ qui consiste en la pauvreté des moyens». Son équipement répond à un critère de sobriété. Les Douze reçoivent l’ordre de ne rien prendre d’autre que leur bâton pour la route, pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture, souligne l’Évangile. «Le Maître les veut libres et légers, sans appuis ni faveurs, sûrs uniquement de l’amour de celui qui les envoie, forts uniquement de Sa Parole qu’ils viennent annoncer». Le bâton et les sandales sont les attributs des pèlerins, parce qu’ainsi sont les messagers du Seigneur. «Ce ne sont pas des managers tout puissants, des fonctionnaires inamovibles, ou des divas en tournée». De ce visage, découle également de la façon dont le message va être reçu. Le Pape avertit les missionnaires : il peut arriver de n’être ni accueillis ni écoutés. «Cela aussi est pauvreté : l’expérience de l’échec». L’histoire de Jésus, qui fut rejeté et crucifié, préfigure le destin de son messager, explique le Pape qui rappelle cependant que «c’est seulement si nous restons unis à Lui, mort et ressuscité, que nous réussissons à avoir le courage de l’évangélisation». Le Pape a enfin prié la Vierge Marie, première disciple et missionnaire de la Parole de Dieu, pour qu’elle aide l’ensemble des fidèles à répandre dans le monde le message de l’Évangile, avec «une allégresse humble et radieuse, au-delà de tout rejet, de toute incompréhension ou tourment ». Saluts Après la prière de l’Évangile, le Pape a salué les pèlerins de son diocèse, d’Italie et des différentes parties du monde : les familles, les groupes paroissiaux, les associations. Il a en particulier salué les soeurs du Très Précieux Sang de Monza, les novices des Filles de Marie auxiliaire, et les jeunes polonais du diocèse de Pelpin qui participent à un cours d’exercices spirituels à Assise.
Tous les dimanches à 12h00, le Pape s’adresse à la foule sur la Place Saint-Pierre de Rome. La prière de l’Angélus, récitée par le Pape, est précédée d’une allocution du Saint-Père. Retransmis et traduit en direct par KTO.
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