La député LREM Amélie de Montchalin est l’invitée de l’émission Face aux Chrétiens jeudi 12 avril. La députée de l’Essonne revient notamment sur la redistribution des fruits de la croissance économique. Après le discours des Bernardins du président Macron, Amélie de Montchalin s’exprime sur le sens du principe de séparation de la loi de 1905. "Ce qui est important, c’est que les religions ne cherchent pas deux choses : la survisibilité, une place dans l’espace public au-delà de ce qui est leur rôle (...) Et la surpolitisation. On ne fait pas de prosélytisme dans le débat politique" explique l’élue. A partir du moment où elles respectent ces règles "on peut dialoguer" explique la député qui poursuit : "il est vrai qu’à certains moments, certaines religions ou courants de ces religions ont dépassé ces limites". Revenant sur les bons chiffres de la croissance, la députée de la commission des finances exclue toute redistribution immédiate. "Il y a moins de déficit qui donne l’illusion qu’il y a un gâteau à redistribuer" assure Amélie de Montchalin qui précise le sens de la politique menée. "Ce qui est certain, c’est qu’on a fait des choix. Il y a des politiques très coûteuses qui n’ont pas l’impact attendu" précise-t-elle citant le logement social ou les emplois aidés. "On va continuer de faire des choix , investir dans l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche (...) On redistribue vers l’avenir. On met notre pays en capacité de préparer l’avenir. C’est comme ça qu’on redistribue." La député qui plaide avec d’autres parlementaires pour la création d’une instance d’évaluation économique à l’Assemblée explique : "Si on regarde la IVè et la Vè République, on est en minorité institutionnelle. Il faut qu’on sorte le Parlement de cette forme de tutelle et qu’on lui donne les moyens de travailler comme dans les autres démocraties avancées qui ont des offices d’évaluation, des unités de chiffrage, et qui travaillent de manière transpartisane. Mon objectif, c’est d’être crédible, d’arrêter le cirque. Dans les questions au gouvernement, le député se lève, pose sa question et pense avoir fait le travail. Ce n’est pas cela le travail parlementaire. Le travail, c’est le collectif pour être en situation de force vis à vis des administrations et du gouvernement."