Le nouveau président du Conseil national des Républicains, Jean Leonetti, maire d’Antibes et ancien ministre est l’invité de « Face aux chrétiens », émission organisée en partenariat avec KTO, La Croix, Radio Notre Dame et RCF. Il dit avoir bien voulu prendre la présidence du Conseil national des Républicains parce que « Laurent Wauquiez accepte la diversité dans le débat. Nous aurons parfois des divergences, mais il n’y a pas qu’une maison dans la maison du père. » A la différence du président de son parti, il n’a pas demandé au ministre Gérald Darmanin de démissionner parce que « le temps médiatique n’est pas celui du politique. » L’ancien ministre s’est montré très critique avec la politique du gouvernement : « Macron c’est de la communication parfaite, avec un président jeune mais il continue à creuser les déficits et les impôts augmentent. Il y a des lois avec de beaux titres, mais c’est du cosmétique. La loi travail ne touche pas aux seuils et on a baissé la garde face au terrorisme. » Il souligne que le nouveau président ignore la province : « Il y a une méconnaissance des territoires, car quand on touche à l’impôt local il y a un appauvrissement au détriment du social. Il y a un marché de dupes avec les territoires. » Jean Leonetti s’est inquiété de la révision des lois de bioéthique. « Les deux tiers des arguments du CCNE, le Comité consultatif national d’éthique, sont défavorables à l’ouverture de la PMA, mais à la fin le CCNE dit que la société est prête et qu’on peut le faire. Mais le CCNE n’a pas à se mettre à la place des citoyens, il doit donner un avis éthique, pas celui du peuple. Même si 90% des Français sont pour qu’une femme loue son corps, moi je ne l’accepterai jamais. » L’ancien ministre qui a donné son nom à la loi Claeys-Leonetti a repris l’argument de Dominique Quinio, ancienne directrice de La Croix et membre du CCNE du risque d’une pente glissante sans fin, chaque fois qu’il y a un pas de franchi, on en demande un autre. « La théorie de la pente glissante est une réalité et à un moment il faut fixer des limites. Un homme ça s’empêche et par exemple on ne donne pas la mort aux plus vulnérables, même s’ils le demandent. Sinon on est dans une rupture de la solidarité et de la fraternité. »