La République Démocratique du Congo est sous haute tension, avec le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, malgré la fin de son mandat survenue en décembre 2016. Cet immense pays de 80 millions d’habitants, compte environ 45% de fidèles catholiques. Le 31 décembre et 21 janvier derniers, des marches pacifiques organisées à Kinshasa par des laïcs catholiques avec le soutien moral des évêques congolais pour réclamer le départ de J.Kabila, ont été réprimées dans le sang, faisant 13 morts, et des centaines de blessés. Sans compter les arrestations arbitraires, les interrogatoires de laïcs, de prêtres ou de religieuses. Une situation qui n’a pas mis fin à la détermination des congolais qui entendent poursuivre leur mobilisation, et ce malgré les risques qu’ils encourent. Dans d’autres régions du pays, comme l’Est, ou le centre, des conflits qui ne sont pas nouveaux, se poursuivent. En quoi sont-ils attisés par cette incertitude politique? Face à la crise qui s’amplifie, ce dimanche, lors de l’angélus, le pape François a annoncé une journée de prière et de jeûne pour la paix. Elle aura lieu le 23 février, et sera offerte en particulier pour les populations de la RDC et du Soudan du Sud. Quelle issue de crise possible ? Décryptage avec Boniface Musavuli, congolais, analyste politique et militant des Droits de l’Homme, membre de la plate-forme DESC-Wondo, spécialisée dans l’analyse des questions militaires et géopolitiques au Congo et dans la région des Grands Lacs.
Chaque semaine, Églises du monde invite à s’immerger dans la vie d’un pays, à la rencontre des communautés chrétiennes. Dépaysement garanti, avec la découverte des spécificités et du rayonnement de l’Église catholique ou de ses difficultés. Au-delà de l’actualité, il s’agit aussi de comprendre les grands enjeux du pays et la contribution que les chrétiens peuvent apporter à la société. Présenté par Stéphanie Dupasquier chaque jeudi à 21h45.
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