Michel Sapin, ancien ministre de l’économie et des finances est l’invité de l’émission Face aux chrétiens, jeudi 25 janvier, l’occasion de lancer à un appel à l’unité au sein du parti socialiste et de juger la politique d’Emmanuel Macron. Michel Sapin revient sur la reconstruction du parti socialiste. Parmi les quatre prétendants pour l’instant déclarés pour prendre la tête du parti, il estime que deux sont sur la même ligne. "Stéphane le Foll et Olivier Faure pensent la même chose" affirme l’ancien ministre. Il lance un "appel à ce que le débat ne porte pas sur les personnalités (...) les postures." Evoquant un projet "social démocrate" ou un "socialisme de responsabilité", il estime "qu’ il faut porter une ligne qui est majoritaire au sein du PS et qu’il faut le faire dans l’unité." Michel Sapin assure avoir "le plus grand désaccord" avec la politique fiscale du président Macron, non pas dans le domaine de la fiscalité des entreprises mais dans celle des personnes. "Le résultat de cette politique est que les plus faibles des plus faibles, en particulier les personnes âgées, vont être les perdants et que les plus riches des plus riches, les mégariches, vont être incroyablement gagnants (...) Il y a là quelque chose d’incompréhensible, d’absolument insupportable pour moi. C’est une politique d’inégalité". Au sujet de la politique européenne d’Emmanuel Macron, Michel Sapin salue l’énergie du président. "Je trouve qu’un de ses atouts majeurs, une de ses qualités majeures, est son enthousiasme européen, sa détermination à faire avancer le projet européen, sa capacité à prendre des risques dans ses propositions. La "quasi-totalité" de ces propositions, "étaient les nôtres", admet ce proche de François Hollande, "mais il le fait, dans un contexte différent, avec sa fougue, sa jeunesse, c’est une bonne chose."