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Enrico Letta, l’ancien Premier ministre italien, désormais directeur de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po Paris est l’invité de « Face aux chrétiens », émission organisée par La Croix, KTO, RCF et Radio Notre Dame. Interrogé sur la volonté d’une partie de la Catalogne d’être indépendante, Enrico Letta regrette cette décision mais y voit « la peur des Catalans de perdre leur identité face à une mondialisation accélérée. » Il ajoute que « L’Europe doit se faire sinon nos pays ne seront que des petits pays. » Elle reste très attractive et « tous les parents du monde voudraient que leurs enfants soient élevés en Europe». Il souhaite que l’Europe en tire les leçons et qu’elle se concentre sur ce qui fait sa force : ses valeurs. « Les jeunes sont très attachés aux valeurs européennes. Je crois à une Europe qui sera une puissance des valeurs : l’interdiction de la peine de mort, la parité homme-femme, la laïcité de l’Etat, les droits sur le climat, les droits des travailleurs. Dans la moitié des pays du monde, ces valeurs ne sont pas appliquées. » Enrico Latta ne considère le Brexit comme une catastrophe pour l’Europe. « C’est même une chance pour l’Europe. Elle pourra harmoniser sa fiscalité alors que les Britanniques bloquaient tout ». L’ancien Premier ministre italien reconnaît que « le bilan de la politique migratoire est négatif car les Etats n’ont pas voulu déléguer au niveau européen des missions qu’ils considéraient comme régaliennes. A l’avenir, lorsqu’un pays sera débordé par une arrivée massive de migrants, il faudra un mécanisme automatique de répartition de ces migrants, sans discussion politique avec les pays. » Parmi les idées émises par le président Macron, Enrico Letta retient celle d’un « Erasmus élargi aux lycéens qui pourraient faire quatre ou cinq mois de leur temps de lycée dans un pays européen. » L’ancien Premier ministre qui interviendra lors des Semaines sociales de France (18 et 19 novembre à Paris) sur le thème « Quelle Europe voulons-nous ? » souhaite que l’Europe revoit son fonctionnement, qu’il y ait « une Europe à plusieurs vitesses autour du noyau dur de la zone euro, sinon on ne fera rien car la Pologne et la Hongrie bloqueront tout ce qui change. »

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