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Proche de Benoît Hamon, le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Thierry Mandon, est l’invité de « Face aux chrétiens » émission organisée par La Croix, KTO, RCF et Radio Notre Dame. Interrogé sur le bilan de François Hollande, Thierry Mandon estime que « on retiendra l’idée d’un quinquennat imprévu marqué par des événements qu’il n’était pas possible d’anticiper comme la crise grecque qui s’est avérée comme une crise de l’Europe et le terrorisme et les guerres liées aux intégrismes qui ont bousculé l’agenda des priorités. On retiendra deux mesures : un transfert massif d’argent en direction des entreprises financé par une augmentation des impôts des particuliers. On ne souhaitait pas le faire, ce fut un choix politique qui a un coût politique : la baisse de popularité du Président. Mais François Hollande a été un grand homme d’Etat qui a fait face à la réalité économique et à la situation internationale. » Thierry Mandon reconnait que la France devra sortir de cette forme de monarchie républicaine pour donner plus de place aux citoyens. « Face à la revendication de plus de participation de la société et au fait que les citoyens soient plus cultivés et ont plus de moyens de s’informer grâce au numérique, la structure actuelle du pouvoir en France est obsolète. Je crois qu’un président de la République qui prétend à lui tout seul régler tous les problèmes, être le super-commandant en chef du pays, est condamné au suicide politique. Le Président doit se concentrer sur l’activité internationale, sur trois ou quatre priorités nationales et laisser le gouvernement gouverner, et il faut une réforme institutionnelle pour cela. » Le Secrétaire d’Etat se dit opposé au cumul de mandats, y compris avec une activité professionnelle et il reconnait que le parti socialiste traverse une crise grave. « La vie politique sera organisée autour de deux pôles : une gauche de gouvernement et une droite de gouvernement. C’est intangible. Le parti socialiste a besoin d’une rénovation profonde de son contenu, de son fonctionnement et surtout de la façon de concevoir la démocratie. Le parti socialiste a été pensé, bâti à une moment où on croyait qu’il fallait des gens intelligents pour diriger une société qui elle-même avait besoin de déléguer à des gens brillants, l’organisation du pays. Ce temps est révolu. Il faut trouver des formes interactives entre des partis, des leaders et la société. La crise du parti socialiste renvoie à la crise de la représentation car les citoyens ne veulent plus déléguer les affaires publiques, ils veulent des formes plus partagées d’exercice du pouvoir. »

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