L’ancien Président de la République, invité de l’émission « Face aux chrétiens » ce jeudi 20 octobre, veut marquer sa différence avec Alain Juppé : « Il y a visiblement deux stratégies à droite. Alain Juppé plaide pour une forme de continuité tranquille, moi je veux une rupture. » Il dénonce par ailleurs la « déloyauté » de l’UDI et veut que Les Républicains aient une majorité absolue dans la future Assemblée nationale car « je ne veux pas être otage des centristes qui auraient un pied dedans et un pied dehors. » Interrogé sur le bien-fondé des référendums qu’organisent certaines maires pour savoir si leurs habitants sont favorables à l’instauration de centres d’accueil de réfugiés, Nicolas Sarkozy a répondu : « C’est l’État et non les communes qui fixe la politique d’immigration. » Nicolas Sarkozy veut « durcir très fortement les peines de ceux qui agressent physiquement ou verbalement un représentant de l’ordre public. » Évoquant l’acquisition de la nationalité pour des étrangers, il précise : « Le droit du sol on le garde mais au lieu de donner un droit automatique à la nationalité, il donnera droit à une présomption d’acquisition de la nationalité. A 18 ans ces jeunes présumés Français n’obtiendront pas la nationalité française s’ils ont commis des crimes ou des délits et si les parents sont en situation irrégulière. » Évoquant la place des musulmans dans la société française, Nicolas Sarkozy a d’abord tenu à souligner les racines chrétiennes de la France et a ajouté : « On n’a pas de problème avec les religions mais avec l’islam politique qui veut prendre le contrôle de la société. C’est une provocation politique avec une vision de la femme moyenâgeuse.» Après avoir rappelé qu’au fronton de la cathédrale d’Alger il est écrit « Priez pour nous chrétiens et musulmans », Nicolas Sarkozy ajoute : « Existe-t-il la même inscription sur une mosquée ? » L’ancien Président pense qu’après la prise de Mossoul, il faudra « négocier avec Bachar El Assad et la Russie est un partenaire naturel. Le rôle de la France est d’être un pont entre les sunnites et les chiites et je proposerai que se tienne à Paris une grande conférence de la paix et de la sécurité. »