Invité de " Face aux chrétiens " organisée par La Croix, KTO, RCF et Radio Notre Dame, Michel Barnier, ancien ministre, actuellement conseiller spécial du président de la Commission européenne insiste sur le devoir d’accueil des réfugiés qui ne quittent leur pays en guerre de gaieté de coeur. Michel Barnier estime que l’image que donne actuellement l’Europe est " indigne car l’Europe a été incapable d’anticiper, personne n’a vu venir ce qui s’est produit. " Il pense qu’il est temps de relancer le projet européen de trois manières, avec " moins de bureaucratie et plus de démocratie ". " Il faut tout d’abord une politique de la population avec l’accueil des réfugiés, et une politique familiale au niveau européen pour lutter contre le vieillissement. " Il faut aussi, dit-il, une politique de sécurité et de défense. " Si ce n’est pas maintenant qu’on mutualise l’ensemble de nos forces armées, quand donc le fera-t-on ? " Il propose enfin un nouveau plan d’investissement grâce à un grand emprunt. " Il s’agira d’un plan d’investissement dans la jeunesse, dans l’éducation, la formation, l’innovation, la recherche. Pour cela, il faut du courage politique. " Toujours pour relancer ce projet, il envisage une " Europe à plusieurs vitesses, sinon on avancera au rythme du moins pressé. " Il souhaite que la Grande-Bretagne reste dans l’Union européenne sinon " ce serait un affaiblissement mutuel." Interrogé sur la prochaine présidentielle, il dit avoir choisi Bruno Le Maire car " la France a besoin d’espérance et Bruno Le Maire est un homme neuf et expérimenté à la fois. Il est à la hauteur pour relever les défis. " A ses yeux, Bruno Le Maire incarne "une nouvelle énergie, il veut rénover la politique. " En dépit du renoncement de l’UDI à la primaire, Michel Barnier en appelle aux électeurs de la droite et du centre à participer à cette primaire.