L’ancien ministre, aujourd’hui avocat, très actif dans l’équipe d’Alain Juppé dont il a rédigé une partie du dernier livre est l’invité de l’émission " Face aux chrétiens " organisée par La Croix, KTO, RCF et Radio Notre Dame. Dominique Perben estime qu’il n’était " pas indispensable d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, et même si dans l’esprit de François Hollande il y a une cohérence intellectuelle à le faire, il est dommage d’utiliser la constitution pour faire de la communication. L’état d’urgence doit être d’une courte durée. On ne peut pas prendre l’habitude d’être dans un état d’urgence ou d’exception." Il a regretté l’attitude de la ministre de la Justice qui ne défendra pas ce texte. " C’est incompréhensible et c’est désolant. Le président de la République devrait démissionner sa Garde des Sceaux. Il ne le fait pas, cela veut dire qu’il ne peut pas s’en séparer car il craint que Madame Taubira puisse redevenir candidate à la présidentielle comme en 2002. " Evoquant l’organisation des primaires, Dominique Perben dit qu’elles doivent être larges pour " compenser la perte d’influence des structures partisanes. Cela redonne du souffle à la vie politique. L’élection présidentielle c’est la rencontre entre un homme et le peuple. " Et selon lui, cet homme " ne doit pas être trop impliqué dans la gestion des 10 ou 15 dernières années. Alain Juppé incarne ce renouveau et c’est en même temps quelqu’un d’expérience qui a fait l’effort d’une vraie écoute de la société telle qu’elle aujourd’hui ". Evoquant la laïcité, il a souhaité qu’elle soit " sereine car la laïcité c’est un aller-retour entre la liberté de croire et le respect de la vie républicaine et l’islam modéré est en capacité à respecter cet aller-retour. " Dominique Perben ajoute qu’il " n’appartient pas aux pouvoirs publics de s’immiscer dans le fonctionnement interne d’une religion et parfois un ministre de l’Intérieur a pu aller trop loin. "