« La recherche d’une coïncidence aussi serrée que possible entre l’acte d’écriture et le récit (...), le monde écrivant et se lisant, le livre devenant monde. » (Drame, 1965). Au cours d’un échange avec Julia Kristeva et à travers des lectures choisies de son oeuvre, Philippe Sollers révèle les sources biographiques, historiques et politiques de son écriture. Bordeaux et l’Atlantique, le Front Populaire, l’Occupation et la Résistance, le stalinisme et la nazisme, la guerre d’Algérie et Mai 68, Mao et Jean-Paul II, Paris et Venise, New-York et Pékin : Philippe Sollers situe son expérience de la langue française dans l’histoire de sa famille et de la France, dans la vitalité de la culture européenne et dans « l’avenir certain quoique hautement improblable » d’une renaissance.