Pape : la faim, un crime qui viole les droits humains fondamentaux

Publié le 27/07/2021

Pour l'ouverture du Pré-sommet sur les systèmes alimentaires organisé par les Nations Unies à Rome, le pape François a adressé un message aux participants. Il appelle à concrétiser « le rêve d'un monde où le pain, l'eau, les médicaments et le travail coulent en abondance et atteignent d'abord les plus nécessiteux ».

Lundi 26 juillet, le pape François a tenu à adresser un message aux participants du pré-sommet sur les systèmes alimentaires. Organisé par les Nations Unies à Rome du 26 au 28 juillet, il a pour but de préparer un sommet qui se tiendra en septembre à New-York, aux États-Unis.

La #faim est « un crime qui viole les droits humains fondamentaux ». @Pontifex_fr appelle à un « changement radical ».
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Extrait de son message au pré-sommet des @UN sur les systèmes alimentaires #UNFSS2021, lu par Mgr Paul Richard Gallagher : pic.twitter.com/AhSebxHOFK
— KTOTV (@KTOTV) July 27, 2021

Le message du pape François a été lu par Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États.

« Un crime qui viole les droits humains »

« Nous produisons suffisamment de nourriture pour tous les peuples, mais beaucoup sont privés de leur pain quotidien, souligne le Pape. Cela "constitue un véritable scandale", un crime qui viole les droits humains fondamentaux ». Le pape François dénonce ainsi l'agriculture intensive et le gaspillage alimentaire.

Selon le Saint-Père, la faim, l'insécurité alimentaire et la malnutrition pourraient être éradiquées en adoptant un « nouvel état d'esprit » et une « nouvelle approche intégrale », en écho à son encyclique Laudato Si', parue il y a six ans.

La portée du pré-sommet

En 2015, les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable à atteindre d'ici 2030. Le pré-sommet qui se tient cette semaine à Rome doit faire le point en matière de système alimentaire, c'est-à-dire de sécurité alimentaire, de nutrition et de promotion d'une agriculture durable.

Le pré-sommet rassemble des jeunes, des agriculteurs, des peuples autochtones, des acteurs de la société civile et du secteur privé, des chercheurs, des responsables politiques et des ministres de l’Agriculture, de l’environnement, de la santé, de la nutrition et des finances, explique le site officiel du sommet. Des idées doivent en émerger, elles seront ensuite présentées aux États lors du sommet à New-York, en septembre.

L'Eglise engagée contre la faim

Dans son message, le pape appelle le Saint-Siège et l'Église à « se mettre au service de ce noble objectif », éliminer la faim dans le monde, « en offrant leur contribution, en unissant leurs forces et leurs volontés, leurs actions et leurs sages décisions ». Ce discours s'adresse notamment à António Guterres, secrétaire général des Nations Unies.

Ce n'est pas la première fois qu'un pape se saisit du sujet de la faim. Dès 1963, le pape Jean XXIII s'adresse devant l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à l'occasion du « semaine contre la faim ». Cet appel inspira notamment la création du Comité catholique contre la faim (CCCF), devenu en 1966 le Comité catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD). Depuis, les papes n'ont cessé d'appeler à lutter contre la faim, à l'instar de Paul VI dans l'encyclique Populorum Progressio, en 1967.