Dans le long catalogue des reproches adressés à l’église se trouve l’inévitable question de l’inquisition médiévale. Cependant, au-delà du Moyen âge, nous savons moins que l’inquisition évolue, qu’elle se transforme à l’époque moderne, entre les XVI et XIXe siècle. C’est dans cette période que se développe la fameuse légende noire de l’institution, qui s’appuie beaucoup sur le cas de l’Inquisition Espagnole. Mais est-ce que l’inquisition concerne toute l’Europe ? Y a-t-il des différences entre les Etats ? Et faut-il nuancer cette image d’une institution cruelle et arbitraire ? « L’Inquisition à l’époque moderne est faite de contrastes. Il y a des pays où l’Inquisition n’est pas reçue, notamment en France, et d’autres où elle est au coeur des sociétés comme en Espagne, où l’institution peut se montrer de loin la plus féroce », analyse Laurence Mace, Maître de conférences à l’Université de Rouen. « Bien entendu, la légende noire exagère la violence de l’Inquisition et lui attribue un monopole de modes de répressions judiciaires qui sont communs à l’époque moderne et qu’on retrouve dans les institutions d’Etat. Cela étant, c’est une institution clairement répressive et qui pense que des formes de violence sont nécessaires dans son action de préservation de la foi catholique », nuance Jean-Pascal Gay, Historien à l’Université catholique de Louvain.
Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits.
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