"Zoomons sur l’actu avec Mgr Le Saux et ses invités" : Notre évêque, Benoît Chagneau, médecin, Hélène Chaudun, animatrice à la Maison Bonnière Saint-Aldric et le père Michel Patry, aumonier à l’hôpital du Mans parlent de la mort. La mort est toujours une question fondamentale qui suppose une grande humilité et une délicatesse. Nous allons mourir un jour. Comme chrétiens nous regardons la mort à travers l’espérance chrétienne. Benoît XVI disait : « Ce qui doit caractériser les chrétiens c’est qu’ils savent qu’ils ont un avenir ». Et quand nous avons que nous avons un avenir au-delà de la mort ça change tout ! Nous vivons dans un monde où nous avons projeté la mort dans l’irréel, dans la fiction, la télévision si bien que pour certains adolescents la mort n’a pas de réalité. Ce n’est que quand ils y sont confrontés que tout d’un coup elle est réelle. L’autre tendance est de faire comme si la mort n’existait pas. Dans nos médias, partout, nous ne parlons pas de la mort, nous disons : « Il a disparu ». C’est terrible de dire qu’un ami a disparu. Il est parti où ? Parfois nous n’osons pas nommer la mort alors que nous devons pouvoir en parler. Nous devons nous y préparer, à court ou long terme. Non pas vivre de manière morbide, ça fait partie de notre vie, du mystère de notre vie. Pour nous la mort n’est pas un mur sur lequel tout est achevé. Nous croyons que, par la mort et la résurrection du Seigneur, c’est devenu un passage vers la vie en plénitude. C’est un mystère. Jean XXIII disait : « Garder la simplicité et la douceur d’esprit qui maintient toujours, à toute heure de ma journée, la disposition à tout quitter et à partir, même subitement, pour la vie éternelle » Est-ce que je suis disponible ? Parce-que la mort peut atteindre chacun d’entre nous de manière inattendue. Nous avons tous été confrontés à la mort de nos proches. Il y a un arrachement, une tristesse qui est normale, qui est humaine. Nous devons intégrer dans notre vie cette dimension de la vie justement. Quand l’Eglise fête la Toussaint, c’est-à-dire les saints, le 1er novembre, c’est l’espérance, la joie de la vie éternelle. Le lendemain, nous prions pour les défunts. Il y a un lien entre les deux. Comme si la réponse était anticipée face aux questions sur la tristesse, la douleur d’avoir perdu nos proches. Paul VI disait : « Les chrétiens viennent dans le monde à partir de l’avenir, à partir du ciel ». C’est la foi chrétienne, ce qui imbibe le cœur de nos vies que nous aimerions partager à tous.