« Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » Quelle est la valeur d’un objet lié au culte, tel un ciboire, une croix, un calice, lorsqu’au lieu d’être sur l’autel, ils se trouvent dans le présentoir d’une salle de vente à Drouot ? Est-ce que leur appréciation, la fixation du prix, son enchérissement par les acquéreurs potentiels ne représentent pas, à chaque fois, une forme de profanation ? Le succès croissant de ces objets ne tient-il pas aussi à leur valeur « spirituelle » ? Il est un fait que le marché de l’art religieux, aujourd’hui, est florissant : livre d’heure richement enluminé, bénitier sculpté, s’arrachent à prix d’or. La circulation de ces objets qu’on devrait trouver plus souvent dans les trésors scellés des cathédrales, participe de leur valorisation attirant aussi bien les amateurs honnêtes que les trafiquants. Victime de son succès, exposé au grand jour, le patrimoine religieux risque aussi la dispersion. Face à cela, des acteurs agissent discrètement pour que, sans rendre sa valeur sacrée à un objet désacralisé, ni prêter une âme à ce qui n’est qu’une chose, ce patrimoine particulier ne se perde pas complètement. UNE COPRODUCTION KTO/CRESCENDO MEDIA FILMS 2021 - Écrit par Jean-Pier Delaume-Myard, Sophie Sesmat et Alexandre Largeron et réalisée par Alexandre Large
Environ 45 films documentaires de 52 minutes sont coproduits chaque année par KTO, qui en diffuse au total 150. Une partie d'entre eux est disponible sur Internet. La chaîne privilégie des documents mettant en valeur une vision chrétienne de l'homme, une lecture des questions de société au regard de la doctrine sociale de l'Église, une (re)découverte du patrimoine culturel chrétien. Les documentaires sont aussi l'occasion de découvrir des grandes figures du christianisme, à travers des portraits ou des récits, et de partir à la rencontre des communautés chrétiennes à travers le monde. Ces films sont régulièrement remarqués dans la presse et sélectionnés dans les festivals.
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