Le Ministre de l’Intérieur a annoncé dans la nuit de ce vendredi 23 mai 2020, la publication d’un décret qui autorise la reprise des cérémonies religieuses pour tous les cultes. Il entre en vigueur immédiatement.
Fruit du dialogue avec les représentants des cultes depuis le début de la crise du #COVID19, la reprise progressive des cérémonies se fera dans le strict respect des règles sanitaires, ainsi que des recommandations élaborées avec l’ensemble des cultes.https://t.co/iTpwvWaPwo
La Conférence des évêques de France (CEF) se réjouit que le décret publié par le Gouvernement redonne "sa juste place à la liberté d’exercice des cultes", conformément à la sentence rendue par le Conseil d’Etat lundi dernier. Saisie par plusieurs associations et requérants individuels, la plus haute juridiction administrative en France avait en effet ordonné au Premier ministre de prendre sous huit jours des mesures moins contraignantes. L’interdiction générale et absolue présentait pour le Conseil d’Etat un caractère disproportionné, et une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte en France.
Dans son communiqué publié ce samedi matin, la CEF diffuse les lignes directrices qui confirment les dispositions qu’elle avait proposées aux pouvoirs publics. Cette reprise des célébrations en présence des fidèles doit intervenir "dans des conditions de sécurité sanitaire strictes" peut-on lire dans ce document de 3 pages. Assurer la distanciation physique est l’un des axes des mesures : seuil maximal de fréquentation est de par 4m² par personne, marquage au sol, sens de circulation, éloignement des chaises. Une désinfection des mains à l’entrée et à la sortie est obligatoire, tout comme le port du masque.
Les deux autres points portent sur la désinfection des objets rituels avant chaque cérémonie, ainsi que l’adaptation des rites aux gestes « barrières ». « Les rites sont adaptés à l’impératif de minimisation des contacts physiques, et avec les surfaces, les matières et les objets (eau, livres, objets rituels…) » indique la note, qui précise que le nombre d’officiants simultanés est réduit dans la mesure du possible.
Chaque responsable (évêques et prêtres) est libre de déterminer la date de la reprise des messes avec assemblée, « cette liberté entraîne leur responsabilité ». Car les paroisses doivent préparer les églises et former des équipes d’accueil. L’inscription à distance préalable est « une solution qui peut être mise en œuvre localement » pour limiter l’afflux des fidèles.
La date du 2 janvier demeure la recommandation du Gouvernement, rappelle cependant la CEF, car « ce n’est que la semaine prochaine que les éventuels premiers effets du déconfinement en terme de contagion pourront être constatés ». Les préfets peuvent interdire, restreindre ou ordonner la fermeture des lieux qui ne mettent pas en œuvre les obligations qui sont applicables selon les règles en vigueur pour les établissements recevant du public.