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Le Pape François se rend en Turquie du 28 au 30 novembre. Ce voyage a d’abord un motif oecuménique : rencontrer le Patriarche de Constantinople, à l’occasion de la fête de la Saint André, et contribuer ainsi à renforcer la position de Bartholomeos 1er. Mais ce déplacement a aussi d’autres enjeux : la Turquie est un pays charnière dans la région, à 98 % musulman. La question des relations avec l’Islam et du sort des minorités chrétiennes sera centrale. D’autant que le pays est frontalier de la Syrie et de l’Irak et accueille de nombreux réfugiés : ennemie de Daech, hostile à l’émergence d’un Kurdistan irakien indépendant, la Turquie est tiraillée entre ses alliances occidentales et le monde islamique. Analyse de P de Saint Pierre.
