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Le président du Medef Pierre Gattaz est l’invité, jeudi 15 mars, de l’émission Face aux chrétiens. Le patron des patrons approuve la méthode Macron et son recours aux ordonnances mais critique fermement l’idée de taxer les CDD. Pierre Gattaz distingue "deux dialogues social", celui au niveau de l’entreprise qui est "très bon" et celui, national, entre les partenaires sociaux. A ce niveau, le président du Medef estime que l’économie française a aujourd’hui besoin "d’innovation de rupture. Et dans le dialogue social national, on est mal armé pour faire de la rupture". Il juge ainsi que le président a eu raison, sur le code du travail de recourir à des ordonnances "qui vont dans le bons sens". Qu’il s’agisse de la formation, de l’apprentissage, il "faut aller plus vite, il faut aller plus fort. La France ne peut plus attendre (...) Il est bon qu’un gouvernement éclairé dise ’je reprends la main, je veux aller plus loin" estime Pierre Gattaz. "On n’est pas satisfait" déclare Pierre Gattaz au sujet des projets du gouvernement de taxer les entreprises qui recourent abusivement aux CDD. "Cela nous inquiète beaucoup. la vraie précarité, c’est la chômage, pas les CDD. Certaines branches ont besoin de ces CDD" estime-t-il citant l’exemple du secteur de l’événementiel. "Si nous commençons à taxer les CDD, c’est le coût du travail qui va augmenter. On va soit bloquer des gens pour les embauches soit développer le travail informel, le travail au noir. Nous pensons que c’est une mauvaise idée." Après la remise du rapport Nota-Renard qui propose d’intégrer dans le code civil la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux, Pierre Gattaz met en garde le gouvernement. "Je suis parfaitement d’accord avec la philosophie générale, je plaide au Medef pour un économie profitable mais profondément humaine et respectueuse de l’environnement. C’est un triptyque nécessaire pour aller loin. Mais ce que nous redoutons, c’est le changement de la loi. C’est dangereux car c’est donner l’occasion à des activistes environnementaux de saisir la justice pour nous faire condamner" prévient Pierre Gattaz qui estime que l’inscription du principe de précaution dans la constitution a déjà beaucoup porté préjudice aux entreprises.

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