Jerry Sainte-Rose : Gestation pour autrui (GPA)

15/05/2017

La gestation pour autrui ou GPA est le fait pour une femme dite mère porteuse de mener une grossesse pour le compte de tiers, les parents d’intention, à qui l’enfant sera remis à sa naissance. C’est la fécondation in vitro qui a permis la propagation de la GPA et la création d’un véritable marché dans un certain nombre de pays qui tolèrent ou légalisent cette pratique. En France, à l’instar d’autres pays européens, la GPA est interdite par la loi. L’Eglise la condamne comme contraire à la dignité de la personne humaine, devenu principe à valeur constitutionnelle. La GPA conduit, en effet, à la marchandisation et à la réification du corps de la femme : la location ou le prêt d’utérus est un acte d’aliénation qui transforme la mère porteuse en outil de reproduction ; il en va de même pour l’enfant traité comme un objet de transaction. De plus, la GPA comporte des risques pour l’une et l’autre. L’absence de sanctions spécifiques fragilise la prohibition légale. L’incrimination du recours à la GPA serait un moyen efficace de lutter contre cette pratique sans sanctionner les enfants.

Académie Catholique de France

En quelques minutes, un membre de cette Académie - fondée en 2009 « pour le rayonnement du savoir et de la foi » - nous parle de son sujet de prédilection, qu'il s'agisse de médecine ou de sciences de la vie et de l'univers, de sciences humaines et sociales ou de philosophie et de théologie, des arts et des lettres ou encore de droit et de sciences économiques.

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